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C'est approuver l'erreur que de ne pas y résister; c'est étouffer la vérité que de ne pas la défendre Félix III

29 Apr

Que devons-nous faire pour nous sauver ?

Publié par 1foicatholique  - Catégories :  #LA VERITE, #L' EGLISE CATHOLIQUE, #LA FOI, #L'ESPERANCE, #CATECHISME

     Il ne peut suffire à l'homme de connaître la vérité, il doit y conformer sa vie.      La loi fondamentale de la vie chrétienne est la charité, c'est-à-dire l'amour de Dieu par dessus toutes choses et l'amour de notre prochain, ainsi que nous-mêmes, par amour pour Dieu. L'amour est le grand commandement, dit Notre-Seigneur. Il résume toute la loi, dit S. Paul. Or, l'amour réel n'est fait ni de paroles, ni de sentiments stériles, il se traduit en actes et en œuvres ; aimer Dieu, c'est soumettre sa volonté à la sienne et Le servir.
     La volonté divine trouve son expression naturelle dans la conscience qui apprend à tout homme à discerner entre le bien et le mal, entre le devoir et le péché : aussi l'homme est-il tenu d'obéir à sa conscience.
     La Révélation divine et l'Église ont confirmé et précisé les lois d'honnêteté  de la conscience et y ont ajouté les prescriptions positives : les unes et les autres sont contenues, en substance, dans les dix commandements de Dieu et les cinq commandements de l'Église, dont voici l'énoncé :

Les Dix Commandements de Dieu.

Un seul Dieu tu adoreras,
  Et aimeras parfaitement,
Dieu en vain tu ne jureras,
  Ni autre chose pareillement.
Les Dimanches tu garderas,
  En servant Dieu dévotement.
Tes père et mère honoreras,
  Afin de vivre longuement.
Homicide point ne feras,
  De fait ni volontairement.
Luxurieux point ne seras,
  De corps ni de consentement.
Le bien d'autrui tu ne prnedras,
  Ni retiendras à ton escient.
Faux témoignage ne diras,
  Ni mentiras aucunement.
L'œuvre de chair ne désireras,
  Qu'en mariage seulement.
Biens d'autrui ne convoiteras,
  Pour les avoir injustement.


Les Commandements de l'Église.

Les Fêtes tu sanctifieras
  Qui te sont de commandement.
Les dimanches Messe ouïras,
  Et les Fêtes pareillement.
Tous tes péchés confesseras
  A tout le moins une fois l'an.
Ton Créateur du recevras
  Au moins à Pâques humblement.
Quatre-Temps, Vigiles jeûneras,
  Et le Carême mêmement.
Vendredi chair ne mangeras,
  Ni jour défendu pareillement.


   

 

Trois directions dans la pratique de la charité

 Impossible d'aimer Dieu, le Bien souverain et infini, par dessus toutes choses, sans faire remonter vers Lui l'amour que nous portons à l'humanité considérée soit en nos frères, soit en nous-mêmes. D'où trois directions dans la pratique de la charité, selon qu'elle s'applique à Dieu en Lui-même ; à notre prochain ; à nous-mêmes.


     1° L'union directe de l'âme avec Dieu se fait par les vertus que l'on appelle « théologales » ; on les appelles ainsi, parce qu'elles ont Dieu Lui-même directement pour objet. Ces vertus sont la Foi, par laquelle nous croyons fermement  tout ce que Dieu nous a révélé et que sa Sainte Église nous propose à croire ; l'Espérance, par laquelle nous avons pleinement confiance dans les promesses divines ; la Charité, qui nous attache à Dieu par toutes les puissances de notre âme.
   
     2° La pratique de la fraternité chrétienne se trouve condensée en ces deux adages qui nous sont familiers : Ne point faire à autrui ce que nous ne voudrions que l'on nous fît à nous-mêmes. Faire au prochain ce que nous voudrions qu'il nous fît.


     3° S'aimer pour soi c'est de l'égoïsme. L'amour raisonnable et chrétien de soi-même commande la lutte contre nos passions mauvaises, qui sont principalement, selon l'Apôtre saint Jean (2. Jn., II, 16), la sensualité, l'avarice et l'orgueil. Il nous faut combattre sans relâche ces inclinations perverses, si nous voulons assurer en nous le règne de la charité. Soyons tempérants, c'est-à-dire sobres et chastes ; aimons à travailler, qui des bras, qui de la tête ; soyons généreux dans nos biens. Ayons en horreur l'alcoolisme, la luxure, le jeu corrupteur et la dissipation stérile ; la fainéantise, l'exploitation rapace du labeur d'autrui. Soyons humbles, soumettant volontiers notre âme à Dieu, et ne jalousant pas les succès de nos frères. — L'amour bien entendu de soi-même rejoint ainsi l'amour de Dieu et du prochain.
   

 

Devoirs d'état

 Outre la loi de la charité imposée à tous et dont les commandements généraux de Dieu et de l'Église sont l'expression, il y a pour tout homme des devoirs spéciaux résultant de la situation particulière dans laquelle il est engagé : on les appelle devoirs d'état.

      L'institution sociale primordiale est la famille. Seul le mariage confère le droit et l'honneur de perpétuer la vie. Il n'a pas la satisfaction de la passion pour but, mais il est l'union physique et morale, indissoluble et exclusive, de deux époux qui s'engagent à se soutenir mutuellement pour leur perfectionnement moral et pour être en état de fonder une famille chrétienne. Il leur est interdit, sous peine de péché mortel, de contrecarrer la loi qui, de par la volonté providentielle, préside à la propagation de la vie.
     Les époux se doivent fidélité, affection, aide réciproque. L'épouse est soumise à l'autorité de son mari. Les mœurs païennes avaient fait d'elle l'esclave de l'homme ; le christianisme l'a établie son associée, sa compagne. Les parents doivent aimer leurs enfants et les élever chrétiennement. Les enfants doivent respecter leurs parents, leur obéir, leur rendre tous les services que réclament la piété filiale.
     Entre patrons et salariés doivent régner, d'une part, la justice, l'équité, la bonté ; d'autre part, le respect, la fidélité, l'application.
     Entre l'autorité civile et les citoyens doivent régner, d'une part, la justice et l'amour, ainsi que le respect de la loi de Dieu ; d'autre part, la soumission, l'attachement, en un mot la piété patriotique.
     Le clergé doit instruire les fidèles et se dévouer avec zèle à leur salut ; les fidèles, de leur côté, doivent à leurs prêtres le respect, l'obéissance et l'affection.
     Le bon chrétien est un bon paroissien, c'est-à-dire qu'il s'intéresse activement aux offices, aux œuvres, aux âmes de la paroisse, tout comme le bon citoyen s'intéresse à l'ordre et à la prospérité de sa commune.
     Le bon chrétien sait, en effet, que par sa Paroisse et par son Pasteur, il se rattache au diocèse et à son Évêque, et, par l'Évêque, au Pontife suprême et à la communion des Saints de l'Église universelle.

 

CODE ABRÉGÉ DE LA VIE CHRÉTIENNE.

par  S. E. le cardinal Mercier

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